Mariam Eniola Bolaji est entrée dans l’histoire en devenant la première athlète africaine à remporter une médaille de badminton aux Jeux paralympiques, ce qui constitue un événement majeur pour le Nigéria et le continent africain. La star nigériane de 18 ans a décroché la médaille de bronze en simple dames dans la catégorie SL3 aux Jeux paralympiques de Paris 2024, en battant l’Ukrainienne Oksana Kozyna en deux sets consécutifs, 21-9, 21-9. Cette victoire ne marque pas seulement la première médaille du Nigeria aux Jeux paralympiques de Paris, mais cimente également le nom de Bolaji dans les annales de l’histoire du badminton africain.
Lors d’une brève interview avec BCA TV après sa médaille de bronze historique aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, Mariam Eniola Bolaji a exprimé sa joie en déclarant : « Je suis extrêmement heureuse de mon résultat aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, et je sais que c’est simplement grâce à la détermination et à la discipline. Je dédie cette victoire à ma famille, à ma fédération, à la BCA et à toutes les personnes qui ont cru en moi à chaque étape de ma carrière. J’espère continuer sur cette lancée pour mes prochains tournois. »
Le parcours de Bolaji jusqu’à ce moment historique est aussi inspirant qu’émouvant. Son succès survient trois ans après la perte tragique de son entraîneur, Bello Oyebanji, décédé dans un accident de la route alors qu’elle se préparait pour les Jeux paralympiques de Tokyo. Malgré les obstacles, la détermination et la résilience de Bolaji lui ont permis de devenir une lueur d’espoir pour les aspirants para-athlètes de toute l’Afrique.
Le Directeur Exécutif de la Confédération africaine de badminton (BCA), M. Jeff Shigoli, a exprimé son immense fierté face à l’exploit de Bolaji, en déclarant,
« C’est un moment historique pour le Nigeria et l’Afrique, et je ne peux m’empêcher de saluer Mariam pour cette réussite. C’est un rêve devenu réalité pour nous, à la BCA, car cela montre que la structure et les programmes d’accompagnement des joueurs fonctionnent bien. C’est sans aucun doute un tremplin pour les futurs para-athlètes qui suivront les traces de Mariam, et je crois fermement qu’ensemble, nous obtiendrons d’autres médailles. Ce n’est que le début pour l’Afrique »
L’importance de la victoire de Bolaji va au-delà de son succès personnel. Elle témoigne des progrès et du développement du para-badminton en Afrique, mettant en évidence la présence croissante du continent sur la scène mondiale. Sa victoire rappelle avec force le potentiel des sports africains, en particulier dans les disciplines traditionnellement sous-représentées.
Le président de la Badminton Nigeria Federation (BNF), M. Francis Orbih, a également exprimé sa fierté pour l’exploit de Bolaji. S’adressant à BCA TV, il a déclaré,
« Je suis extrêmement fier de l’exploit de Mariam et de sa participation aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Cela nous motive encore plus, à la Fédération, à faire davantage d’efforts pour nos athlètes. Nous sommes conscients du travail acharné que Mariam et son entraîneur ont dû fournir, et cela ne se fait pas en un jour. C’est le résultat de nombreuses années d’entraînement et de discipline ». Cette médaille de bronze n’est pas seulement une victoire pour le Nigeria, mais pour toute l’Afrique. Elle représente le travail acharné, le dévouement et la persévérance de nos athlètes, ainsi que les systèmes de soutien qui ont été mis en place pour les aider à réussir.”
L’entraîneur Dina Abouzeid Sariñena, le mentor à l’origine du succès de Mariam, a également partagé ses idées lors d’une interview avec BCA TV.
« C’est une grande satisfaction de voir les joueurs atteindre leurs objectifs et, après tout leur travail acharné, ils voient enfin les résultats. Une médaille à Paris 2024 était l’objectif que nous nous étions fixé depuis le début, et je suis extrêmement heureux de voir qu’il porte ses fruits aujourd’hui. Nous avons beaucoup travaillé et la préparation a été difficile. Je suis heureuse que Mariam m’ait fait confiance et je suis très fière aujourd’hui. Ce n’est qu’un début et Mariam est encore très jeune. Le meilleur reste à venir. « Le meilleur reste à venir », a déclaré l’entraîneur Dina.
Alors que l’Afrique célèbre cette victoire historique, le succès de Bolaji inspirera sans aucun doute une nouvelle génération de para-athlètes à travers le continent. La BCA reste déterminée à encourager et à soutenir des athlètes comme Mariam Eniola Bolaji, en veillant à ce que le badminton africain continue de prospérer sur la scène mondiale. Cette réussite n’est pas seulement une victoire personnelle pour Bolaji, mais aussi une victoire collective pour le sport africain, ouvrant la voie à des réalisations encore plus importantes à l’avenir.