Je suis né et j’ai grandi dans la ville d’Attécoubé. C’est une des villes populaires de la ville d’Abidjan.
Aujourd’hui, je suis inspecteur d’éducation physique et sportive dans l’administration publique. Je donne également des cours d’EPS dans les écoles privées et publiques. J’encadre les élèves dans la pratique du badminton.
Premières expériences
J’ai vu pour la première fois le badminton à la télévision vers 2012-2013. Mais ma première expérience a eu lieu en 2013 par l’actuel directeur technique national. Il m’a proposé un rôle au sein de la fédération pour gérer la pratique du badminton à l’école.
J’avoue que lorsque j’ai vu les compétitions internationales à la télévision, j’ai pensé que je ne pourrais jamais pratiquer ce sport, et encore moins l’enseigner. J’ai trouvé cela très difficile.
Aujourd’hui, le badminton et moi sommes une relation d’amour et de passion. Aujourd’hui, je vois les choses différemment.
Un événement mémorable
Toutes les compétitions internationales organisées en Côte d’Ivoire sont des événements qui ne seront jamais oubliés. Nous rencontrons des gens tellement merveilleux que nous finissons par former une famille.
En 2017, nous avons dû organiser l’Open d’Abidjan. La veille de la cérémonie d’ouverture, la ville avait été frappée par de fortes pluies et un vent violent. Le vent et la pluie avaient détruit une partie de notre arène.
Nous étions tellement découragés que nous avions même honte d’approcher Sahir Edoo, le secrétaire général de la BCA. Lorsque nous lui avons expliqué notre situation, il nous a dit « Vous n’avez pas à être déçu, ce n’est pas votre faute. D’ailleurs, nous avons connu pire ailleurs ».
Ces mots nous ont donné de la force. Alors, nous avons refait l’arène et la compétition s’est bien passée.
Ce qui rend le Badminton différent
Le badminton se distingue des autres sports par son arène et ses équipements de jeu. De plus, les compétitions de double mixte sont l’occasion pour les joueurs et joueuses de jouer ensemble.
Pouvoir combiner des efforts techniques, tactiques et physiques sur une si petite surface demande de l’habileté et de la concentration.
Expériences avec la Communauté du Badminton
À chaque réunion éducative ou récréative, je prends toujours ma raquette et mes volants. Par curiosité, mes collègues veulent apprendre à jouer. Une fois qu’ils essayent, ils ne veulent plus me remettre la raquette. Je profite de l’occasion pour les inviter à un match de badminton. En général, ils demandent à s’entraîner.
Avec les élèves, au début de l’année scolaire, je profite de la période de récréation pour faire une démonstration du jeu. Tous les élèves qui participent et qui veulent apprendre viennent aux séances d’entraînement.
Une fois par mois, avec la Fédération Ivoirienne de Badminton, nous organisons des compétitions dans les écoles de différentes régions. À la fin de l’année scolaire, nous organisons la compétition scolaire final qui réunit les gagnants des différentes régions.
Les Enseignements Shuttle Time
En Côte d’Ivoire, le Shuttle Time était un projet novateur. Ayant déjà développé des documents de formation, et disposant d’une cellule qui s’occupe de l’apprentissage et du suivi à l’école, le Shuttle Time a attiré l’attention d’autres fédérations sportives.
J’ai été approché par des amis et des membres d’autres fédérations sportives pour leur expliquer le modèle Shuttle Time.
Le projet Shuttle Time a redonné une place à l’intervention précoce. J’ai appris que la formation de base est essentielle pour préparer les champions de demain.
Plus tôt nous formerons les joueurs, plus ils seront efficaces plus tard. L’école est le creuset, le vivier.