Coordonnateur, Badminton South Africa
Je suis né en 1959 et j’ai grandi au Cap, en Afrique du Sud. J’ai grandi dans un foyer modeste mais aimant, troisième enfant d’une famille de quatre, avec trois sœurs. C’est à l’école que mon amour pour le badminton s’est développé et est devenu ce que je suis aujourd’hui, avec le soutien et les conseils de mon père.
Premières Impressions
J’ai découvert le badminton à l’âge de cinq ans. Un vendredi après-midi, je me rendais à la salle paroissiale de l’autre côté de la rue pour voir ma sœur aînée jouer. Mon père, qui jouait lui aussi, m’a encouragé à jouer à ce jeune âge. Ma première raquette a été une Slazenger en bois qu’un ami de ma sœur m’avait donné. Il était courant de jouer avec de vieux volants de la RSL que nous fixions avec de la colle.
Le badminton m’a semblé être un sport que tout le monde pouvait pratiquer : jeunes ou vieux, quel que soit leur niveau de compétence.
Relation avec le Badminton
J’ai commencé à jouer en ligue scolaire au lycée et j’ai continué à représenter mon équipe provinciale en tant que junior ; pendant mon lycée, j’ai commencé à jouer en ligue. Mon père, aujourd’hui décédé, m’a soutenu lors de mes matchs jusqu’à ce que je sois transféré à Johannesburg en 1991. Depuis 47 ans après avoir quitté l’école, j’essaie toujours de jouer des matchs de championnat au Cap. Lorsque je suis revenu au Cap après 13 ans d’absence, on m’a demandé de participer à l’entraînement des juniors. 20 ans plus tard, je suis toujours activement impliqué dans la structure junior de ma province natale. Pendant cette période, j’ai participé à de nombreuses tournées avec nos équipes juniors provinciales dans toute l’Afrique du Sud en tant que manager/entraîneur. Mon fils s’est mis à aimer ce sport après que je l’y ai initié et il a ensuite représenté l’Afrique du Sud au niveau junior et senior.
Des Evénements Mémorables
Nous avons travaillé dans des régions pauvres et démunies pour donner aux enfants la possibilité de faire autre chose que de traîner dans les rues. Nous avons une ligue scolaire, même si elle n’est pas très importante.
Il existe de nombreux centres communautaires dans la ville pour les enfants dont les parents travaillent. En partenariat avec la ville, nous avons introduit le Shuttle Time pour les personnes qui s’occupent des enfants dans ces centres. Nous avons mis en place un programme dans le cadre duquel les nouveaux soignants suivent le programme afin de continuer à pratiquer le sport dans ces communautés.
J’ai eu le privilège de participer au lancement du Shuttle Time en Afrique du Sud, lorsque Jo-Anne Hughes est venue nous présenter le programme. Depuis, j’ai parcouru toute l’Afrique du Sud pour animer des ateliers Shuttle Time et former des enseignants et des entraîneurs.
Au cours de cette période, on m’a également demandé d’animer un atelier Shuttle Time au Zimbabwe. Le hall de l’école n’avait qu’un seul terrain, mais grâce aux techniques apprises dans le cadre du Shuttle Time, j’ai pu organiser l’événement pendant trois jours dans un environnement sûr.
Ce que Signifie le Badminton
Le badminton m’a fait du bien au fil des ans et je me suis fait beaucoup d’amis. Le jeu était très compétitif mais dans un bon esprit. Aujourd’hui, il est temps pour moi de rendre l’appareil afin que d’autres puissent grandir dans notre sport et que le badminton, en général, soit dans une meilleure position que lorsque j’ai commencé à jouer, il y a de nombreuses années.
Le badminton est un sport où les femmes et les hommes sont sur un pied d’égalité, ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres sports, et participent souvent aux mêmes épreuves par équipe. C’est un sport où les jeunes et les moins jeunes peuvent se retrouver sur le terrain quel que soit leur âge. Nous avons des personnes âgées de 80 ans qui jouent encore dans notre ligue.
Impact du Shuttle Time
Le Shuttle Time est un outil qui permet aux jeunes de s’éloigner de leur ghetto pour venir jouer, participer et s’amuser dans un environnement sûr. Il offre aux jeunes la possibilité de voyager et de voir des parties de l’Afrique du Sud en dehors du Cap qu’ils n’auraient pas pu voir autrement.
Il a donné aux jeunes le temps de grandir et d’aimer notre jeu, de continuer à représenter leur équipe provinciale ou nationale respective.
L’année dernière, j’ai organisé un tournoi Shuttle Time à Worcester (à environ 100 km du Cap) pour les malentendants. La joie qui se lisait sur les visages des enfants était à couper le souffle. Leurs visages se sont illuminés l’après-midi où je suis allée les entraîner ; c’est quelque chose qui me tiendra toujours à cœur.
Une cinquantaine d’enfants ont participé au tournoi. Une salle avec un seul court, des chevrons et environ 200 personnes dans la salle qui s’amusaient et ne se laissaient pas freiner par leur handicap. Il est vrai que notre sport est un sport pour tous, qui surmonte les barrières créées par l’homme.