Fédération Congolaise de Badminton
Je suis le dernier enfant d’une famille de sept enfants. J’ai passé mon enfance dans des casernes à différents endroits du Congo (Brazzaville, Mouyondzi, Jacob, Komono, LOutété, Mfouati, Gamboma) où mon père, policier militaire, avait été affecté.
Rencontre avec le badminton
Ma première rencontre avec le badminton remonte au début des années 90 à Brazzaville. Certains de nos aînés, revenus d’Ecosse et de l’ex-URSS, avaient créé le premier club de badminton à la faculté des sciences de l’université de Brazzaville. Je m’y rendais pour les regarder jouer. J’étais impressionné par ce nouveau jeu au Congo.
La première fois que je l’ai vu, j’ai été attiré par son caractère ludique. Je me suis amusé quand j’ai commencé à jouer. Le simple fait de maintenir le volant en l’air pendant l’échange était fascinant.
Nous étions un groupe à jouer à ce sport. Très vite, le jeu s’est formalisé avec la création d’un comité ad hoc de badminton en 1998. Avec la création d’autres clubs à Pointe Noire et à Dolisie, le comité ad hoc est devenu Fédération Congolaise de Badminton (FECOBAD) en 2000.
Nous étions alors les premiers joueurs de l’équipe nationale. En 2002, j’ai suivi le premier cours d’entraîneur sponsorisé par le Comité International Olympique (CIO) et dispensé par Olivier Bime. Depuis lors, j’ai suivi de nombreux cours et séminaires sur le badminton.
En tant qu’entraîneur national, puis manager, je participe à divers programmes de développement dans tout le pays.
De bons souvenirs
En ce qui concerne le badminton, mes meilleurs souvenirs restent les compétitions internationales sur le continent. Grâce à elles, j’ai pu rencontrer des joueurs et des officiels d’autres pays, évaluer le niveau du badminton en Afrique et renforcer les relations avec des collègues de différents pays.
Je voudrais également mentionner mes multiples voyages en Chine (séminaires sur les techniques du haut niveau) depuis 2011. Ils m’ont permis de rencontrer et de travailler avec d’éminents entraîneurs chinois et d’anciens joueurs nationaux. J’ai été nommé responsable du groupe Afrique à Hangzhou lors des séminaires sur les techniques de badminton destinés aux pays africains francophones de 2015 à 2018. Pour résumer, je dirais que le badminton a considérablement élargi mes expériences.
Impact du Shuttle Time
Le Shuttle Time est un outil efficace pour le développement social dans mon pays. Grâce à ce projet, nous avons remarqué l’intérêt croissant des enfants pour ce jeu.
Le Shuttle Time stimule réellement le badminton dans notre pays. Auparavant plutôt inconnu dans le pays, le badminton commence à être visible au niveau national. Le nombre de joueurs a considérablement augmenté. Je peux affirmer que Shuttle Time contribuera au développement généralisé du badminton dans les années à venir.
La plus grande leçon que j’ai apprise en travaillant avec Shuttle Time est que l’école est l’environnement approprié pour le développement à long terme du badminton dans mon pays.